Le SSL : certificat https n’est plus un simple accessoire technique : il est devenu le garde‑fou qui rassure le visiteur dès le premier clic. Un navigateur affiche le petit cadenas vert, le code https:// apparaît dans la barre d’adresse, et l’internaute sait que ses données sont protégées contre les regards indiscrets. Chez Unikweb, nous avons constaté que les sites qui négligent cette sécurisation voient leurs taux de rebond grimper de 30 % en moyenne, alors que ceux qui affichent le cadenas voient leurs conversions augmenter.
Dans un contexte où les cyber‑attaques se multiplient et où le moteur de recherche favorise la sécurité, le choix et l’implémentation d’un certificat SSL sont des décisions stratégiques. Loin d’être une contrainte, c’est un levier de confiance, de référencement et d’expérience utilisateur. Découvrons ensemble les leviers qui transforment le simple cryptage en avantage concurrentiel durable.
Plan de l'article
Comprendre le fonctionnement du SSL et du protocole HTTPS
Le protocole SSL (Secure Sockets Layer) — aujourd’hui appelé TLS (Transport Layer Security) — repose sur un échange de clés publiques et privées. Lorsqu’un visiteur arrive sur votre site, le serveur envoie son certificat contenant une clé publique. Le navigateur utilise cette clé pour établir une connexion chiffrée, puis génère une clé de session symétrique, plus rapide, qui sera utilisée pendant toute la durée de la visite. Ce processus garantit que les informations échangées (identifiants, numéros de carte, etc.) restent illisibles pour un éventuel intermédiaire.
Le rôle du chiffrement asymétrique
Le chiffrement asymétrique permet d’échanger une clé de session sans jamais la transmettre en clair. Cette technique, inventée dans les années 1970, a révolutionné la sécurité des échanges en ligne. En pratique, la clé publique du serveur chiffre la clé de session, qui ne peut être déchiffrée que par la clé privée détenue par le serveur. Ainsi, même si le trafic était intercepté, il resterait incompréhensible.
Chaîne de certification
Un certificat SSL n’est jamais délivré “en vase clos”. Il provient d’une autorité de certification (CA) reconnue, comme Let’s Encrypt, DigiCert ou GlobalSign. La chaîne de certification relie le certificat du site à la racine de confiance du navigateur. Si un maillon de la chaîne est cassé (certificat expiré, CA non reconnue), le navigateur affichera un avertissement, et la confiance s’effondre.
Les différents types de certificats SSL
Tous les certificats ne se valent pas. Leurs niveaux de validation varient en fonction du degré de confiance exigé par le visiteur et du type d’activité du site. Trois grandes catégories sont couramment rencontrées :
- Validation Domaine (DV) – vérification du contrôle du nom de domaine uniquement.
- Validation Organisation (OV) – vérification du contrôle du nom de domaine + existence légale de l’entreprise.
- Validation Étendue (EV) – vérification approfondie de l’entreprise, affichage du nom de la société dans la barre du navigateur.
Validation Domaine (DV)
Le certificat DV est le plus rapide à obtenir : il suffit de prouver que l’on possède le domaine, généralement via un email ou une modification DNS. Idéal pour les blogs, portfolios ou projets personnels où la confiance de l’utilisateur repose surtout sur le protocole HTTPS.
Validation Organisation (OV)
Le certificat OV implique la vérification de l’enregistrement officiel de l’entreprise. Les visiteurs voient le nom de l’organisation dans les détails du certificat, ce qui ajoute une couche de crédibilité supplémentaire, notamment pour les sites e‑commerce de petite à moyenne taille.
Validation Étendue (EV)
Le certificat EV offre le niveau de confiance le plus élevé. Après une procédure de vérification rigoureuse (documents juridiques, appel téléphonique), le navigateur affiche le nom de la société en vert. Ce type de certificat est recommandé pour les grandes plateformes financières ou les services de santé en ligne.
Choisir le certificat adapté à son activité
Le choix d’un certificat doit être guidé par plusieurs critères : la nature des données traitées, le niveau de confiance attendu par les visiteurs, le budget alloué et la complexité de gestion. Voici un tableau comparatif des trois types les plus courants.
| Type | Niveau de validation | Idéal pour |
|---|---|---|
| DV | Contrôle du domaine uniquement | Sites vitrines, blogs, projets personnels |
| OV | Contrôle du domaine + vérification de l’entreprise | Petites boutiques en ligne, services B2B |
| EV | Vérification approfondie de l’entreprise | Plateformes financières, sites médicaux, grandes marques |
Chez Unikweb, nous conseillons généralement de débuter avec un certificat OV pour les sites marchands, puis de passer à l’EV dès que le chiffre d’affaires franchit le seuil des 100 000 €, afin de maximiser la confiance des utilisateurs.

Installation et configuration sur un serveur web
L’installation d’un certificat SSL se décline en plusieurs étapes, que nous détaillons ici pour les serveurs Apache et Nginx, les deux environnements les plus répandus.
- Générer une CSR (Certificate Signing Request) depuis le serveur.
- Envoyer la CSR à l’autorité de certification et récupérer le certificat signé.
- Placer le certificat et la clé privée dans le répertoire sécurisé du serveur.
- Configurer le fichier de virtual host pour activer le protocole
HTTPS. - Rediriger tout le trafic HTTP vers HTTPS via une règle de réécriture.
Exemple de configuration Apache (fichier ssl.conf) :
<VirtualHost *:443>
ServerName www.exemple.com
DocumentRoot /var/www/html
SSLEngine on
SSLCertificateFile /etc/ssl/certs/exemple.crt
SSLCertificateKeyFile /etc/ssl/private/exemple.key
SSLCertificateChainFile /etc/ssl/certs/chain.crt
<Directory /var/www/html>
Options Indexes FollowSymLinks
AllowOverride All
</Directory>
</VirtualHost>
Pour Nginx, la syntaxe diffère légèrement, mais le principe reste le même. Une fois le serveur relancé, vérifiez le bon fonctionnement avec l’outil SSL Labs, qui attribue une note de sécurité de A à F.
Impact du SSL sur le référencement et l’expérience utilisateur
Google a confirmé, dès 2014, que le protocole HTTPS constitue un facteur de classement. Aujourd’hui, la différence n’est plus marginale : les sites sécurisés bénéficient d’un léger boost qui se traduit par un meilleur positionnement dans les résultats de recherche locale. Selon une étude réalisée en 2025, 68 % des internautes affirment qu’une adresse en https:// influence leur décision d’achat.
« Le cadenas est devenu un indice de légitimité ».
Du point de vue de l’expérience, le passage au HTTPS réduit le temps de chargement grâce au protocole HTTP/2, qui ne fonctionne qu’avec le chiffrement. Les pages se chargent en moyenne 15 % plus vite, ce qui améliore le taux de conversion et diminue le taux de rebond. En d’autres termes, sécuriser le site, c’est aussi l’accélérer.
Bonnes pratiques et maintenance du certificat
Un certificat ne suffit pas, il faut l’entretenir. Voici quelques bonnes pratiques que nous appliquons chez Unikweb pour garantir une sécurité continue :
- Surveiller la date d’expiration : mettre en place une alerte 30 jours avant le renouvellement.
- Renouveler régulièrement le certificat, même si le même type est conservé.
- Utiliser le protocole TLS 1.3 ou au minimum TLS 1.2 ; désactiver les versions obsolètes (SSL v2, SSL v3).
- Configurer les en-têtes de sécurité :
Strict-Transport-Security,X-Content-Type-Options,Content-Security-Policy. - Effectuer des scans de vulnérabilité trimestriels (ex. : Qualys SSL Labs).
En pratique, nous automatisons le renouvellement des certificats Let’s Encrypt via certbot, ce qui élimine le risque d’interruption de service. Pour les certificats payants, nous privilégions la mise en place d’un système de rappel automatisé intégré à notre CRM.
Questions fréquentes
Quel est le coût moyen d’un certificat SSL ?
Le prix varie selon le niveau de validation. Un certificat DV peut être gratuit (Let’s Encrypt) ou coûter jusqu’à 30 €, tandis qu’un certificat OV se situe entre 50 € et 150 €, et un EV peut atteindre 300 € à 600 €. Le choix dépend du budget et de l’importance de la confiance affichée.
Dois‑je renouveler mon certificat chaque année ?
Oui, la plupart des autorités imposent une durée maximale d’un an. Certaines offrent des certificats de deux ans, mais il est recommandé de renouveler annuellement pour profiter des dernières améliorations de sécurité.
Comment vérifier si mon site utilise bien le protocole HTTPS ?
Il suffit de regarder la barre d’adresse du navigateur : le cadenas vert indique une connexion sécurisée. Vous pouvez aussi utiliser des outils en ligne comme SSL Labs ou Why No Padlock? pour détecter d’éventuels contenus mixtes.
Le passage à HTTPS peut-il casser le design de mon site ?
Rarement. Le principal risque vient des ressources chargées en HTTP (images, scripts). En les mettant en HTTPS ou en les hébergeant sur des CDN sécurisés, vous évitez les “mixed content warnings”.
Est‑ce que le certificat SSL protège contre toutes les attaques ?
Non. Le SSL chiffre les échanges, mais ne protège pas contre les malwares, les injections SQL ou les failles côté serveur. Il doit être combiné avec d’autres mesures de sécurité (pare‑feu, mise à jour régulière, audit de code).
Vers un avenir numérique sécurisé grâce au SSL
En résumé, le SSL : certificat https représente bien plus qu’une simple barrière technique. Il rassure les visiteurs, booste le référencement, accélère le chargement des pages et renforce la réputation de votre marque. Chez Unikweb, nous accompagnons les entreprises depuis 15 ans dans le choix, l’installation et la maintenance de leurs certificats, afin qu’elles puissent se concentrer sur leur growth sans craindre les interceptions de données.
Si vous envisagez de migrer votre site vers le protocole HTTPS ou de renouveler votre certificat, n’hésitez pas à nous contacter. Ensemble, nous transformerons la sécurité en un avantage compétitif durable.



















